DUSTCOLLECTORS by SEBASTIAAN STRAASMA
du 7 décembre 2010 au 22 janvier 2011
Sebastian Straasma pose avec humour et décalage avec sa série de Dustcollectors une question essentielle pour les designers : le rôle du décor et de la fonction dans le processus de création. Il part du constat qu’un certain nombre d’objets, dont notamment les vases perdent leur fonction initiale, pour devenir des « non-objets encombrants ».
Il est vrai que nombre de vases précieux, anciens ou contemporains ne sont effectivement pas utilisés en tant que tels. Ils sont des symboles de passé sont utilisés comme des décors, sont devenus des oeuvres à part entière révélatrice d’une époque, d’une mémoire collective Ces non objets sont qualifiés par Sebastiaan de 'Dust collectors' ou 'ramasse poussières'
Si ces objets perdent leur fonction d’origine ils en trouvent d’autres. Sebastian propose une réponse originale au problème initialement posé : « oublier » la fonction du vase et assumer pleinement son nouveau statut pour le concevoir comme un vecteur d’expression artistique
Sebastiaan Straatsma se rend compte que la véritable valeur de ce projet réside dans l'étude des limites de la forme et de la fonction. Les plus beaux résultats se trouvent sans aucun doute dans les vases dont la décoration n'est que l'ombre d'un standard décoratif historique autrefois fixe
Sebastiaan a réalisé dans un premier temps des pièces qui s’inspiraient de vases traditionnels, notamment de décors de Delphes ou japonais. Il s’affranchit ici pour la première fois de la contrainte de ces décors pour s’amuser à créer des décors plus personnels.
Pour cette série de pièces uniques il a travaillé en collaboration et sur une proposition de Toolsgalerie de relater des histoires de monstres, de mangas, kaijus, d’épopées galactiques, réalisées en partie en trois dimensions.
Toutes les pièces sont uniques réalisées manuellement en résine colorée à partir de moules existants ; dessins, personnages, éclaboussures sont ensuite collés pour former structure avec la pièce
Les Kaijus
Kaiju « bête étrange » ou « bête mystérieuse » est un terme japonais pour désigner des créatures étranges, particulièrement des monstres géants des films japonais appelés kaiju eiga.
Les premiers kaiju furent réalisés dans les années 1950, dans le contexte d'un Japon post-Hiroshima. Ces premiers films mettaient souvent en scène le pouvoir de destruction massive figuré par des kaiju qui détruisaient les cités, et certains films de ce genre sont encore réalisés de nos jours.
La plus connue de ces créatures cinématographiques est Godzilla.